Qu’est-ce que le burnout, et comment savoir si c’est ce qui t’arrive ?

On dirait qu’on n’entend parler que de ça ces derniers temps : le burnout.

Tout le monde a déjà fait un burnout, est en train d’en faire un, ou a peur d’en arriver là…

Apparemment, en 2025, plus de la moitié de la population active aux États-Unis est touchée par le burnout. Ce chiffre tourne autour de 40 % au Canada, et était d’environ 35 % en France en 2024.

Nous traversons clairement un pic historique de burnouts, partout dans le monde.

Et (bien sûr), les femmes, les personnes issues des communautés LGBTQ+ et les minorités ethniques en souffrent encore davantage.

Mais qu’est-ce que le burnout, vraiment ?

Et comment faire la différence entre un vrai burnout et une simple fatigue ?

Sur le plan médical, le burnout est défini comme un état d’épuisement physique, émotionnel et mental causé par un stress chronique au travail.

Ce n’est pas juste “être fatigué”. C’est une forme d’épuisement plus profonde, quand le corps et l’esprit donnent depuis trop longtemps, sans ressources pour se régénérer.

Pour moi, le burnout est le signe d’un déséquilibre entre ce qu’on prend notre charge et les ressources qu’on a pour y faire face.

Ce n’est pas seulement une question d’énergie physique, mais aussi de capacité émotionnelle, mentale et spirituelle.

Le burnout survient quand on continue à donner, produire, accomplir… sans jamais se recharger.

Quand notre système nerveux reste en mode “action” trop longtemps, alors que notre corps nous supplie de ralentir.

C’est la dernière façon qu’a le corps de te dire “tu ne peux pas continuer à construire une vie qui ne soutient pas la façon dont tu veux vivre.”

Et cela ne se limite pas au travail : on parle de burnout professionnel, mais aussi parental, émotionnel…

Mais nos ancêtres ne faisaient pas de burnouts… ou du moins, pas autant. Alors, comment en est-on arrivés là ?

Je crois que c’est le symptôme d’un mode de vie moderne qui laisse de moins en moins de place à l’humain.

À l’ère de l’intelligence artificielle et de l’automatisation extrême, beaucoup semblent avoir oublié ce que cela veut dire être humain.

Nous n’avons pas seulement besoin d’énergie pour fonctionner. Nous avons des émotions, des cycles, des expériences qui nous marquent. Nous avons besoin de nous sentir nourri.e.s, épanoui.e.s, utiles, aimé.e.s, inspiré.e.s, compris.es, entouré.e.s.

Et dans un monde qui nous pousse sans cesse à faire plus, gagner plus, créer plus, il ne reste plus assez d’espace pour simplement être, écouter, respirer…

En fait, il n’y a plus d’espace dans nos vies pour recharger nos réservoirs physiques, émotionnels, mentaux, spirituels.

Le problème avec le burnout, c’est qu’il n’arrive presque jamais d’un seul coup.

Il s’installe doucement, silencieusement… presque invisiblement.

C’est comme l’histoire de la grenouille dans l’eau chaude : si on la jette dans de l’eau bouillante, elle saute aussitôt ; mais si on la met dans de l’eau froide et qu’on fait lentement monter la température, elle reste… jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Le burnout, c’est pareil.

Tu t’adaptes. Tu avances. Tu normalises.

Jusqu’au jour où ton corps, ta créativité ou ta joie ne suivent plus.

Et un matin, tu te réveilles épuisé.e, vidé.e, démotivé.e, détaché.e de ce qui te faisait vibrer autrefois.

C’est souvent à ce moment-là qu’on finit par le remarquer : quand il devient impossible à ignorer.

Les femmes sont généralement plus exposé.e.s que les hommes.

Encore une fois, à cause de notre société.

On nous apprend à être attentionnées, responsables, empathiques et productives. Et ces qualités sont valorisées, presque sacralisées.

Depuis des générations, on nous éduque à porter toutes ces responsabilités invisibles, à se mettre en dernier, et à ne pas se plaindre.

Les mères qui travaillent sont encore plus touchées, à cause des inégalités qui persistent dans la répartition des tâches et la charge mentale.

Et les femmes entrepreneures le sont davantage aussi, car leurs frontières entre vie pro et perso sont souvent plus floues.

Entre le rôle de cheffe d’entreprise, de mère, de partenaire, d’amie, de fille… on essaie de tout faire.

Et puis on se retrouve à simplement essayer de ne pas tomber d’un tapis roulant qui va toujours plus vite.

Jusqu’à ce que l’on se dise que ça ne va plus, ou que quelque chose nous oblige à nous arrêter.

Alors, comment reconnaître le burnout quand il est là ?

Le burnout c’est rarement se retrouver cloué.e au lit.

Il peut se manifester de plusieurs façons.

Physiquement, cela peut être une fatigue constante, de l’insomnie, la sensation d’être fatigué.e même quand on dort suffisamment, des maux de tête fréquents, des palpitations, des tensions dans les épaules ou la mâchoire, des troubles digestifs, des chutes soudaines d’énergie.

Mentalement, ça peut se manifester sous forme de baisse de productivité, difficulté à se concentrer, brouillard mental, sur-analyse de tout, procrastination inhabituelle.

Émotionnellement on peut ressentir de l’irritabilité, du détachement, une perte de joie, une incapacité à se reposer sans culpabilité, des réactions démesurées face à des situations ordinaires.

Spirituellement cela peut créer un sentiment de déconnexion de soi, des autres, ou de ce qui nous faisait vibrer, une perte de créativité, un étouffement de notre intuition, l’impression d’avoir “perdu sa flamme intérieure”.

Parfois, on continue de “fonctionner”, tout en expérimentant certains de ces symptômes.

Le burnout peut avoir des répercutions sur le travail, les relations, le corps, l’état émotionnel. Et parfois même conduire à une dépression.

Comment se sortir du burnout ?

D’abord, respire. Le plus important à retenir, c’est que le burnout n’est pas une faiblesse, ni une fatalité.

C’est une invitation.

Un appel à reconstruire ta vie (et ton activité) autour de tes vrais besoins et ton rythme intérieur, plutôt que selon les attentes extérieures.

Voici quelques étapes pour retrouver la paix :

🪷 Crée d’abord les conditions pour te reposer physiquement, émotionnellement, mentalement, spirituellement.

🪷 Offre-toi une vraie pause et l’espace pour te reconnecter à toi, à tes valeurs, à tes limites et à ta vision.

🪷 Et seulement ensuite, commence à agir pour reconstruire une vie et une activité qui te soutiennent au lieu de t’épuiser et s’articulent autour de la vie que tu souhaites et non au détriment de celle-ci.

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